tendance,
nom féminin
Sens 1 Disposition naturelle à. Ex
: Une tendance à la gourmandise.
Synonyme : inclination Anglais : tendency
Sens 2 Evolution, orientation. Ex :
Une tendance des marchés à la hausse.
Synonyme : évolution Anglais
: trend
Je compléterai cette définition par celle
donnée par le professeur Nitish Singh,
du Boeing Institute of International Business
à l’Université de Saint Louis :
« Une tendance est la résultante de toutes
les forces qui nous muent à l’instant présent
et qui transformeront probablement notre futur. Ces forces
impactent notre futur géopolitique, social, culturel,
économique et technologique. Elles nous procurent
une vision puissante vers le futur. »
Je résume ici mes nombreuses lectures à
ce sujet en les confrontant à mes propres observations
afin d’établir une base de réflexion
au sujet des domaines qui sont aujourd’hui, et probablement
pour les quelques années à venir, des sources
incontournables pour nourrir nos processus d’innovation.
Les
grandes tendances mondiales en ce début de 21ème
siècle :
Je les ai synthétisées en 4 grandes familles
qui regroupent, pour chacune d’entre elles, plusieurs
sous-domaines dont certains peuvent d’ailleurs être
rattachés à plusieurs familles :
- L’environnement
- La démographie
- Les ressources naturelles et énergétiques
- La globalisation
Les
différents sous--domaines concernés
sont :
o Les technologies du transport
o Les énergies
o L’information et les communications
(TIC)
o L’agroalimentaire
o Les hautes--technologies
o Les marchés
o La santé
1)
L’environnement :
Nul
n’ignore aujourd’hui, en tout cas dans les pays occidentaux,
que les émissions de carbone et la température de la planète
ont sensiblement augmenté ces 50 dernières années. Le
consensus politique converge sur le fait que les émissions
de gaz à effet de serre sont un moteur du réchauffement
climatique mondial.
Le
5 juin dernier, à l’occasion de la journée mondiale de
l’environnement, le magazine Exame a fait le
point sur les principales tendances vertes dans le monde.
-
Energie solaire 24H/24
Malgré de nets avantages écologiques, l’énergie
solaire a un talon d’Achille : elle dépend
de l’existence de lumière naturelle pour
produire de l’électricité. Mais un
système récemment inauguré en Espagne
apporte une solution. Il s’appelle le Gemasolar,
première usine d’énergie solaire qui
tourne aussi durant la nuit ou par des journées
nuageuses. Cette prouesse technologique utilise du sel
pour stocker la chaleur et fonctionne 24h/24. Avec une
capacité installée de 20 mégawatts,
la centrale fournit de l’énergie pour 25.000
foyers en Andalousie.
-
La chaleur provenant des déchets
A Copenhague, l’énergie qui chauffe 97% de
la ville provient de la transformation des déchets
générés par ses 1,2 millions d’habitants.
Le système utilise la chaleur résiduelle
des usines d’incinération et des usines de
production de chaleur et d’énergie appelées
CHP. Ainsi, la ville économise de l’énergie
et réduit considérablement ses émissions
de CO2 et de polluants.
-
Les toits écologiques
Ces toits absorbent l’eau de pluie, sont des isolants
thermiques, réduisent la consommation d’énergie.
Les éco-toits ou toits verts gagnent de plus en
plus d’adeptes à travers le monde. Ils sont
installés pour répondre aux législations
en vigueur concernant la récupération des
eaux de pluie, due à l’imperméabilisation
des sols urbains. L’Allemagne et la Suisse exigent
déjà qu’une partie des nouveaux immeubles
possède un toit vert. Aux États-Unis, le
jardinage et les cultures fleurissent au somment des édifices.
De Manhattan à Brooklyn, les jardins verticaux
se multiplient, produisant des fruits et des légumes.
- Des immeubles qui produisent plus d’énergie
qu’ils n’en consomment
Les meilleurs exemples se trouvent dans des villes appliquant
le système de tarification “feed-in“,
une politique d’incitation à l’usage
d’énergie renouvelable qui permet de vendre
ses excédents au réseau de distribution.
Le désormais célèbre village de Sonnenschiff,
en Allemagne, peut produire 4 fois plus d’énergie
qu’il n’en consomme. L’autosuffisance
est atteinte grâce à l’énergie
solaire. Situé à Fribourg, une des régions
les plus ensoleillées du pays, le quartier est
constitué de 52 maisons.
-
Des taxis verts
San Francisco a lancé en 2007 un programme d’incitation
fiscale qui permet aujourd’hui, à 78% de
la flotte de la ville, d’être équipée
de taxis hybrides ou au gaz naturel comprimé (GNC).
Londres va aussi remplacer sa flotte de fameux Black
cabs par des modèles propulsés par
la technologie de la pile à hydrogène.
-
Des villes à taux de carbone zéro
La première ville neutre en termes d’émission
carbone devient une réalité dans le désert
de Abu Dhabi. Actuellement en phase de construction, Masdar
City veut être un exemple mondial de communauté
durable autosuffisante en énergie (presque entièrement
fournie via système solaire). L’initiative
va abriter 40.000 habitants et 1.500 entreprises de technologie
propre, en plus du Masdar Institute of Science and
Technology, une Université tournée
vers la recherche et l’innovation, créée
en coopération avec le Massachusetts Institute
of Technology (MIT) et l’Imperial College.
Shanghai souhaite également monter une ville totalement
écologique sur l’île de Chongming.
Appelée Dongtan, elle sera autosuffisante en énergie,
avec des sources comme le solaire, les éoliennes,
la biomasse et même le biogaz – au moins 80%
des déchets seront recyclés et réutilisés
comme engrais.
2)
La démographie :
-
Croissance de la population mondiale
Le plus grand changement surviendra au niveau démographique,
avec une croissance rapide et continue de la population
mondiale. Selon les Nations Unies, elle devrait passer
de 6,8 milliards à 9 milliards d’habitants
d’ici 2050. Cette croissance ne sera pas uniforme
à travers le globe. Toujours selon les prévisions
des Nations Unies, 98% de la hausse des populations proviendra
des pays émergents.
- Une urbanisation galopante
La montée de l’urbanisation est le second
facteur démographique clé. Plus de la moitié
de la population mondiale est déjà urbaine.
Les gens continuent d’affluer dans les villes, à
la recherche d’un meilleur mode de vie. Les Nations
Unies prévoient un taux d’urbanisation de
60% en Chine et de 40% en Inde d’ici 2050. En 1975,
ce taux n’était qu’à 20% pour
ces deux pays.
- Une population vieillissante
Le vieillissement est la troisième évolution
cruciale de la démographie. Les populations vieillissent
tant dans le monde développé que dans certains
pays émergents tels que la Chine et la Russie.
Selon les Nations Unies, plus d’un quart de la population
des pays du G7 atteindra l’âge de la retraite
en 2030.
- Une population qui refuse de vieillir
On observe dans les pays occidentaux un phénomène
quasi généralisé de retard de la
période d’adolescence bien au delà
de l’âge traditionnellement admis jusqu’ici.
Les anglo-saxons ont donné un nom à ce phénomène,
celui de « threenager » à comparer
à « teenager », qui traduit bien cette
volonté des personnes trentenaires de conserver
un comportement d’adolescent.
- Une population qui vieillira beaucoup mieux
De plus en plus de voix se font entendre pour dire que
l’être humain pourrait voir son espérance
de vie augmenter de plusieurs dizaines d’années
d’ici la fin de ce siècle. Certains avancent
même la possibilité de vie éternelle
… Les raisons de cet optimisme sont liées
à ce que d’aucun ont nommé les technologies
GRAIN (Genetics, Robotics, Artificial Intelligence, Nanotechnologies)
3) Les ressources naturelles et énergétiques
:
La raréfaction imminente des ressources naturelles
est liée à la démographie. La croissance
de la population mondiale nous amène trop rapidement
à une escalade de la demande mondiale en produits
limités, comme le pétrole et les autres
minéraux.
- L’eau est reconnue comme une ressource
limitée
Le problème n’est pas confiné à
l’épuisement de certains minéraux
(le charbon et le cuivre). L’eau est rapidement
devenue une ressource limitée. Des problèmes
quant à sa quantité, sa qualité et
à sa distribution sont d’actualité.
L’OCDE estime que la moitié de la population
mondiale vivra dans des régions connaissant des
pénuries d’eau d’ici 2030.
- Comment la population mondiale va-t-elle se
nourrir ?
Un autre problème de ressources concerne l’alimentation.
Comment 9 milliards de bouches pourront-elle être
nourries ? La demande continue d’augmenter avec
l’accroissement des populations et les changements
de modes de consommation. Les possibilités d’une
hausse de la production sont cependant limitées
en raison d’années de sous-investissements
et du nombre défini de terres arables.
- Croissance de la demande en électricité
La principale tendance de l'industrie mondiale de l'énergie
est la croissance de la demande en électricité,
la consommation mondiale d'énergie devant augmenter
de 44% entre 2006 et 2030 (Energy Information Administration,
US, 2009). En Europe, le parc vieillissant des usines
de production d'électricité nécessiterait
une augmentation de capacité d'environ 25 GW chaque
année jusqu'en 2020, selon les estimations de Frost
& Sullivan. La demande en électricité
en Afrique, en Chine et en Inde augmentera avec l'électrification
des zones rurales. Les pays développés soutiendront
la demande avec l'augmentation des véhicules hybrides
et électriques. L'électrification mondiale
atteindra 80 pour cent en 2020.
- Croissance de la disponibilité en gaz
naturel liquéfié
Un nouveau chapitre s'ouvrira dans le secteur du gaz naturel
avec la croissance massive de la disponibilité
de gaz naturel liquéfié (GNL). Depuis 2009,
les Etats-Unis sont devenus le plus gros producteur de
gaz, devançant la Russie, grâce à
la production croissante de gaz de schiste (Shale gas)
et de gaz de charbon (Coal Seam Gas). En Europe et en
Chine, les techniques d'extraction de gaz non conventionnel
sont à l'étude.
- Le charbon propre
La commercialisation de charbon propre est la tendance
suivante identifiée par Frost & Sullivan. Les
technologies de charbon propre continueront de jouer un
rôle essentiel dans l'industrie de la production
d'électricité dans les prochaines années
grâce à l'augmentation des investissements
dans ce secteur. Les technologies prometteuses sur le
long terme sont le captage et le stockage du carbone (technologie
CCS) et la gazéification intégrée
à un cycle combiné (Integrated Gasification
Combined Cycle).
- L’énergie nucléaire en question
?
Une recrudescence mondiale du secteur nucléaire,
principalement conduite par la Chine, l'Inde et la Russie,
est un autre thème important pour l'industrie de
l'énergie. L'énergie nucléaire est
considérée comme l'une des technologies
les plus rentables pour répondre à l'augmentation
toujours croissante d'électricité. Elle
contribue également largement à l'indépendance
énergétique et à la sécurité
des stocks. Le nombre de partenariats et d'accords de
coopération est en augmentation dans toute la chaîne
de valeur pour satisfaire la forte demande mondiale. L’accident
de Fukushima pourrait toutefois
remettre en cause cette avancée.
- Des énergies renouvelables à deux
vitesses
Les gouvernements du monde entier ont adopté des
politiques visant à soutenir le développement
des énergies renouvelables : L'UE souhaite générer
20 % de son énergie par les énergies renouvelables
d'ici 2020 ; 22 des états unis d'Amérique
ont un objectif de 10 à 20 % d'énergie renouvelable
alors que la Chine vise à générer
100 GW d'énergie renouvelable d'ici 2020. Ces développements,
associés au progrès technologiques conduiront
finalement à une 'parité de réseau'
- un point où le coût de production des fuels
fossiles sera équivalent ou moins cher que le coût
de production des énergies renouvelables. Cela
devrait se produire dans les pays où les sources
renouvelables jouent un rôle important dans le mix
énergétique. Les pays avec une économie
basée sur les fuels fossiles atteindront ce point
beaucoup plus tard.
- La recherche d’une plus grande rentabilité
L'évolution suivante dans le secteur de l'énergie
concerne l'efficacité. La plupart des pays développés
créent et mettent en ouvre activement des politiques
d'efficacité énergétique pour les
appareils domestiques : régulation des standards
de performance énergétiques minimum, étiquetage
identifiant la consommation d'un nombre croissant d'appareils.
De nouvelles technologies permettront la réduction
de la consommation de fuel et des émissions de
CO2, telles que les outils de management de l'énergie,
les constructions vertes et les véhicules propres.
- Repenser le stockage de l’énergie
Les véhicules électriques et hybrides mais
aussi l'énergie renouvelable requièrent
des systèmes de stockage d'énergie efficaces,
élément clé des futurs développements,
selon Frost & Sullivan. Parmi les autres facteurs
affectant le potentiel futur des systèmes d'énergie,
on trouve les propriétés fondamentales et
la nature des systèmes de stockage ainsi que le
type de matériau utilisé. Les technologies
considérées comme ayant le plus fort potentiel
sont la pile à combustible pour ses capacités
de flexibilité et le système de stockage
inertiel pour un ensemble de niches et d'applications
spécifiques. Le marché mondial du stockage
représentait 43,5 milliards de dollars et devrait
atteindre 61 milliards de dollars en 2013.
4) La globalisation :
Peut-être mieux connu en France sous le vocable
de « mondialisation », ce concept promeut
l’idée d’une constante évolution
vers une intégration globale, ou une synthétisation,
des économies, des cultures, des technologies et
des gouvernances. Cette globalisation a un impact sur
la consommation des consommateurs et sur ce que les entreprises
produisent. Quelques anecdotes et faits peuvent illustrer
ce phénomène :
- le bouddhisme est la religion qui connaît la
plus grande croissance aux Etats-Unis,
- il y a aujourd’hui plus de restaurants de curry
en Angleterre qu’en Inde,
- le PIB de la Chine dépassera probablement celui
des Etats-Unis d’ici la moitié du siècle.
- des pôles d’excellence ou culturels émergent
partout dans le monde (Bollywood, des centres de la
mode à Shanghai, en Inde, au Japon, …)
- de nombreux produits typiquement asiatiques culturellement
parlant inondent le monde occidental (les sushi, le
yoga, le feng shui, le tai shi, …)
Lorsque l’on parle globalisation, on parle immédiatement
de son corolaire : les pays émergents.
Opportunités liées à la
croissance des pays émergents :
- environ 1 milliard de nouveaux consommateurs sont
prévus d’ici 2015 sur les marchés
émergents
- aujourd’hui, la Chine et l’Inde forment
à elles seules un demi million d’ingénieurs
tous les ans, alors que les Etats-Unis n’en forment
que 70 000
- dans les pays développés, la population
d’âge actif devrait régresser de
740 millions à 690 millions entre 2000 et 2025.
Dans les pays en développement, au contraire,
elle devrait passer de 3 à 4 milliards de personnes
- en 2000, il y avait 119 Etats démocratiques
sur un total de 192 pays, contre 22 Etats démocratiques
sur 154 pays en 1950. En 1948, seules 41 organisations
non gouvernementales avaient le statut d’organisations
consultatives aux Nations Unies ; aujourd’hui,
elles sont 2 091
Ces
quelques faits font naître un certain nombre d’opportunités
liées à la croissance des pays dits émergents
et à leur ouverture sur le monde. Mark
van der Kroft, Chief Investment Officer (CIO)
Equity chez Robeco a ainsi fort bien résumé
ces opportunités :
- Les dépenses des consommateurs sont toujours
faibles dans les marchés émergents
Cinq milliards de personnes habitent dans les pays émergents.
Comme les habitants des campagnes migrent vers les villes,
ils achètent des voitures, des maisons, des téléphones
portables, et des objets de luxe. Aujourd’hui, ces
dépenses sont encore relativement faibles. En Chine,
avec une population de 1,3 milliard d’habitants,
les dépenses de consommation ne représentaient
en 2007 que 1 700 milliards de $. Ce chiffre est à
comparé aux dépenses américaines
qui représentent 12 000 milliards pour 300 millions
de consommateurs environ.
- Une classe moyenne en pleine expansion
Selon les données de la Banque mondiale, la classe
moyenne, celle dont le revenu annuel se situe entre 3000
$ et 20 000 $, va s’étendre de 7% de la population
mondiale en 2000 à 16% en 2030. Dans un même
temps, le pourcentage de personnes définies comme
“riches” aura plus que doublé, de 10%
à 21% sur la même période.
- Opportunités sur les secteurs financiers
et de la santé
Il y aura une hausse de la demande en produits et services
de santé, créant des opportunités
non seulement pour les entreprises de santé mais
également pour les producteurs d’aliments
de bonne qualité et de produits d’hygiène.
Un bon exemple est le shampoing. La consommation annuelle
par tête est de 7,5 $ en Allemagne et de 6,7 $ aux
Etats-Unis. En comparaison, l’Indonésie et
la Chine dépensent 1 $ et l’Inde 0,3$. Il
existe donc une marge de croissance significative.
-
Hausse de la consommation de protéines
La consommation de protéines est l’un des
domaines sur lequel la hausse du revenu des ménages
a un effet. Lorsque les gens s’enrichissent, leur
alimentation change. Typiquement, ils mangent davantage
de viande et plus particulièrement du boeuf. Cette
tendance est notable car le boeuf démultiplie la
demande de grains. Produire 2 kg de poulet nécessite
2 kg de grains. Chaque kilo de boeuf en requière
8,3 kg. Ce phénomène offre des opportunités
pour les entreprises de l’agri-businness qui développent
de nouvelles technologies permettant d’intensifier
la production par terrain.
Toujours d’après Mark van der Kroft,
des investissements massifs dans les infrastructures (logements,
centres de production, bureaux) devront accompagner ces
évolutions. Il s ‘appuie sur ce qui se passe
actuellement en Chine pour mettre en avant les forts besoins
en construction, ingénierie, matériaux,
équipements et services pétroliers et gaziers
(50 millions de personnes supplémentaires devraient
peupler les villes chinoises en 2025. Ce chiffre est équivalent
à la population actuelle de l’Union européenne
dans son ensemble. D’ici 2030, 1 milliard de Chinois,
soit 1/8e de la population mondiale, résidera en
ville. Plus de 200 villes chinoises compteront plus d’1
million d’habitants d’ici 2030. Ce chiffre
est à mettre en perspective avec l’ensemble
des villes européennes qui ne comptent pas plus
de 35 millions de citadins aujourd’hui. 50 000 nouveaux
gratte-ciels, soit 10 fois plus qu’à New-
York, seront construits, ainsi que 5 milliards de mètres
carrés de routes.)
J’en profite ici pour rappeler l’un des effets
collatéraux de cette globalisation qui pourrait
paraître si prometteuse en termes d’opportunités
de développement. Il s’agit du concept «
de croissance appauvrissante » décrit par
le professeur Jagdish Bhagwati de l’université
de Columbia et qui consiste pour un pays développé
à voir diminuer ses revenus liés à
l’export de produits traditionnellement à
valeur ajoutée à cause d’une sous-traitance
excessive auprès des pays émergents de tout
ou partie de ces produits.
Conclusion:
Les tendances abordées ici sont les tendances thématiques
de plus haut niveau qui donneront lieu à des tendances
sectorielles par domaines, tels les communications, les
transports, les soins ou les hautes-technologies. En matière
de communication et d’information, nous pouvons
sans doute nous inspirer de la Corée du Sud, où
99% des habitants font leurs courses sur Internet, pour
imaginer ce que sera notre quotidien très prochainement.
En ce qui concerne les transports, des aéronefs
hybrides appelés dirigeables sont en train de connaître
une véritable résurrection. Remplis d’hélium
et propulsés par des moteurs d’avion, ils
sont utilisés dans les régions éloignées
pour explorer les mines de diamants. L’Université
d’Anchorage songe à les utiliser comme véhicules
de transport sur de courtes distances. Les soins devront
faire la part belle aux nanotechnologies qui permettront
de soigner au coeur même des organes vitaux et à
la plus grande connaissance des gênes et de leurs
défauts. Quant aux hautes-technologies, des techniques
comme la fusion atomique, ou l’intelligence artificielle
devraient faire l’objet d’investissements
massifs visant à leur faire passer le cap de l’expérimentation
à l’industrialisation.
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